Samedi 20 mai avait lieu la Journée Internationale des Ressources Humaines. A cette occasion, et pour faire face au désengagement des salariés, l’idée de « crafter » son job a émergé comme une tentative de solution. Pourtant le jobcrafting n’a rien de révolutionnaire.

D’où vient le Jobcrafting ?

Né aux Etats-Unis il y a environ 20 ans, le jobcrafting vient de «job » le travail et « craft » qui signifie fait-main. C’est donc l’art d’aménager, de façonner son emploi, afin de le rendre plus agréable et d’y trouver davantage de plaisir au quotidien. Il s’agit alors de l’ajuster avec ses aspirations, ses compétences et ses valeurs. Tout en développant de bonnes relations avec ses collègues. En un mot pour que l’on s’y sente bien et qu’il corresponde à sa personnalité. Une manière de se réinventer sans démissionner finalement.

jobcrafting

A qui s’adresse cette méthode ?

Cette démarche s’adresse à tout le monde, même si pour certaines professions, la marge de manœuvre s’avère plus grande que d’autres. Entre le télétravail, les nouvelles technologies, les tiers-lieux, le coworking, les pistes d’adaptation du travail se développent.

Tout comme l’ikigai, le jobcrafting part de l’idée selon laquelle l’entreprise et la DRH ne sont pas responsables de la carrière du salarié. En effet, c’est aussi à ce dernier de trouver des moyens pour rendre son métier actuel plus intéressant, sans forcément faire intervenir un supérieur hiérarchique. Par contre, il est bien évidemment essentiel d’échanger avec lui au préalable.  Plus cette démarche sera partagée et comprise, plus elle sera soutenue par la hiérarchie.

Les pré-requis du Jobcrafting

Attention, il ne suffit pas d’un coup de baguette magique de transformer un job ennuyeux en job de rêve. Il s’agit vraiment de prendre le temps de faire un état des lieux préalable pour étudier à la loupe ce qui peut être modifié ou non. Inversement, trop de personnes croient qu’elles n’ont aucune marge de manœuvre. Elles en oublient alors de se reconnecter à leurs besoins les plus enfouis.

mener sa propre enquête métier

Comment mener sa démarche ?

Voici les 4 pistes d’actions principales pour commencer à crafter son poste :

  • Modifier la perception du travail à effectuer : il s’agit d’essayer de trouver plus de sens à ses actions. Un job n’a pas de sens par nature, c’est sa façon de l’exercer qui en a. Quand on sait pourquoi et pour quoi on travaille, c’est plus simple de se motiver. Savons-nous toujours à quoi servent les données chiffrées que nous produisons chaque semaine par exemple ?
  • Faire un point sur la nature de ses mission: Quelles sont-elles précisément ? Quelles sont les tâches coûteuses en énergie ? Quelles sont celles qui apportent de l’énergie ? La fiche de poste est souvent différente de la réalité des tâches finalement. Y a-t-il alors une possibilité de déléguer une petite partie de ses tâches à un collègue, en l’aidant sur certaines de ses missions en contrepartie ?
  • Développer la qualité de ses relations avec ses collègues de travail : on constate une augmentation du nombre de tâches collaboratives et d’interactions avec les autres, d’où la nécessité de développer son intelligence relationnelle.  L’idée est donc d’analyser ses relations au travail et déterminer comment les optimiser. Même si, bien évidemment, il faut garder en tête qu’on ne peut agir que sur soi car on fonctionne tous différemment.
  • Porter un regard neuf sur ses conditions et son environnement de travail : comment s’organise-t-on ? Quelle est la part d’autonomie ? Quels sont les objectifs à court et long terme ? Est-on plutôt du matin ou du soir ? Est-il possible d’arriver plus tard et partir plus tard, afin de pouvoir s’organiser pour la garde des enfants par exemple…En fonction de l’analyse qui en sera faîte, il y a peut-être moyen de faire bouger un peu les lignes.
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Quels sont les bénéfices du Jobcrafting ?

Moins coûteuse pour les RH et moins risquée pour les salariés, cette alternative gagnante pourrait bien prendre son essor. Véritable outil de Marque Employeur, elle est à la fois :

  • utile pour le salarié, car il retrouve plaisir et motivation. Il ne songe plus à démissionner et s’épargne bien des tracas
  • utile pour l’entreprise, car un salarié heureux est plus impliqué et plus efficace. C’est également un moteur d’employabilité

Pour conclure, le salarié qui devient proactif sur son poste et se sent de proposer des améliorations, développe ainsi ses softskills et sa fidélité à l’entreprise. Les retours d’expérience qu’il obtient des autres est susceptible de booster sa performance individuelle.

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Et vous, quelle sera la prochaine petite action que vous pourriez faire pour initier votre démarche de Job crafting ?


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