Créer son entreprise : le nouveau défi des personnes en reconversion professionnelle. Selon le journal Ouest France du 12 janvier, 916 000 entreprises se sont créées entre janvier et novembre 2021, dont 594 000 micro-entreprises.
Que faire alors pour gérer la peur liée dans le processus de création d’entreprise ? Quelques pistes pour oser se lancer en ce début d’année ?
D’où viennent les peurs pour créer son entreprise ?
Quand les peurs apparaissent, c’est qu’il y a quelque chose d’important qui est en train de se jouer pour vous. A l’image de toute émotion qui provoque chez vous une certaine réaction.
Vous êtes super enthousiaste. Vous avez 100 idées à la minute et vous savez qu’avec votre énergie et votre détermination, vous pouvez accomplir de grandes et belles choses. Cependant, vous êtes bloqués, alors que vous avez pourtant toutes les cartes en main. Que se passe-t-il ? Si vous êtes accompagnés par un coach, ce n’est pas un inconvénient. Vous allez pouvoir échanger sur ce qui se joue entre vos émotions et votre mental afin de mettre en place un plan d’action adéquat.
Si vous vous lancez seuls, je vous donne quelques pistes succptibles vous éclairer.
Gérer la peur de se tromper
Se lancer dans une nouvelle voie, c’est accepter que celle-ci ne soit pas la bonne. Qui n’a pas connu ça ? Votre mémoire fonctionne-t-elle encore correctement ? Etes-vous capable de retourner à l’école ? Et si ça ne fonctionne pas comme prévu, qu’allez-vous devenir ? Qui va ramener l’argent à la maison ? Comme on dit souvent « on sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne….».
Comment faire alors ?
Toute réussite ne peut cependant être savourée que si l’on connait la possibilité d’échec. Il est vrai que vous lancer dans un projet sans avoir validé sa viabilité économique est certes un peu risqué. C’est ce que j’analyse avec mes clients lorsque nous évoquons la sphère des compétences rémunérées.
Quels sont les risques que vous pouvez vous autoriser à prendre selon votre situation actuelle ? Renseignez-vous par exemple en faisant des enquêtes sur le terrain. L’idée est de savoir si votre projet est réaliste (en fonction des besoins du marché, ou « besoins du monde » dans la démarche Ikigai). Puis il s’agit ensuite de savoir s’il est réalisable (en fonction de vos talents, vos compétences, mais aussi de vos propres limites et freins).
Gérer la peur du regard des autres
Cette peur de décevoir, vous-même et vos proches, dont je parlais un peu plus haut est relativement fréquente, même si elle n’est pas toujours facile à admettre. Que vont penser vos amis et votre famille de votre décision ? Les uns vous diront que vous avez tort de quitter un travail sécurisé et correctement payé, les autres que vous êtes trop jeune ou déjà trop âgé, c’est selon….
Comment faire alors ?
Ecoutez-vous avant tout. Vous venez de faire un travail d’introspection en menant votre démarche ou un test Ikigai (en étant accompagné de préférence ?) Laissez maintenant s’exprimer votre mental, vos émotions et vos tripes. Ils savent ce qui est bon pour vous. Et de toutes façons, vous constaterez que ne pourrez jamais plaire à tout le monde. Vous ferez forcément face à des critiques. Alors, délestez-vous des commentaires des jaloux, des aigris et des stressés de la vie qui déchargent sur vous leurs propres peurs.
Gérer la peur de choisir
Choisir entre plusieurs projets peut s’avérer bloquant, même si ces projets sont en phase avec votre personnalité. Toutes les idées vous paraissent bonnes. Chaque semaine, vous avez une nouvelle idée qui vous paraît meilleure que la précédente.
Vouloir être sûrs de faire le bon choix est souvent une façon de remettre à plus tard les décisions. C’est aussi le risque de perdre un temps fou en tergiversations.
Comment faire alors ?
Quand on manque de visibilité sur son projet, c’est comme si on regardait le haut d’une montagne dans le brouillard. L’idée est à ce moment-là alors de faire un petit pas en direction du haut de la montagne. Celui-ci sera suivi d’un 2ème, puis d’un 3ème petit pas. Ceux-ci permettront peu à peu de vous mettre en confiance pour la suite de l’escalade. Puis enfin de dépasser la zone de brouillard progressivement. Les clients que j’accompagne aiment cette méthodologie qui leur permet d’avancer à leur rythme en toute sérénité et confiance.
Accepter de prendre des risques
Si vous ne pouvez éviter le changement, vous avez, en revanche, la possibilité de choisir le sens de votre évolution et d’orienter le changement ..
Prendre des risques est la condition sine qua non pour accomplir les projets qui vous tiennent à cœur.
« Rien n’est permanent, sauf le changement »
Héraclite d’Ephèse
Voici quelques astuces pour vous poser les bonnes questions…au bon moment :
- Notez les risques que vous aimeriez prendre mais que vous n’osez pas prendre
- Identifiez ce qui vous empêche de passer à l’action (ça peut être à cause des peurs citées ci-dessus)
- Demandez-vous ce qui pourrait vous arriver de pire si vous osiez
- Projetez-vous dans ce scenario et mettez en place des actions pour y remédier
- Vous êtes alors à même de savoir, en connaissance de cause, si le risque vaut la peine d’être couru
Il y a bien évidemment d’autres peurs qui peuvent vous assaillir au cours de cette phase de création d’entreprise. Lesquelles pourriez-vous me citer en priorité ? Surtout si vous les avez déjà expérimentées. J’aimerais bien savoir comment vous les avez surmontées
Vous voulez du changement ?
Discutons ensemble de vos envies.
